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P. 3 L’ÉDITO
P. 6 FLASH
P. 9 LE MOT DU TEMPS DU TANGO
RENCONTREP. 10 Tomás Gubitsch
DOSSIERP. 16 Gustavo Mozzi
CAFETÍN DE BUENOS AIRESP. 22 Juan Gelman
HOMMAGEP. 30 Alberto Luis Epstein
REPORTAGEP. 31 Cuba, le tango en souffrance
BUENOS AIRES HORA CEROP. 34 Julio Cortázar
ON A VU ON A LUP. 36 Livres P. 39 Spectacles
P. 42 LA DISCOGRAPHIE
P. 45 LES PRATIQUES RÉGULIÈRES
P. 48 L’AGENDA
5La Salida • n°88 • avril - mai 2014
Sommaire
Photo de couverture : Tomás Gubitsch par Youri Zakovitchet Gustavo Mozzi par Alejandra López
P. 10 TOMÁS GUBITSCH
P. 16 GUSTAVO MOZZI
P. 34 JULIO CORTÁZAR
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9La Salida • n°88 • avril - mai 2014
Le mot du Temps du Tango
Votre printemps tanguero
Les beaux jours sont là et, bien sûr, chacun penseà ses vacances. Le Temps du Tango pense aussià vos vacances et à cette passion qui nous unit,le tango.Les inscriptions pour le Festival de Prayssac sontmaintenant en ligne, vous pouvez dès à présentvous y inscrire. Nous vous laissons découvrir sur
notre site (letempsdutango.com) et dans cette revue le nomdes maestros plus prestigieux les uns que les autres quivont enseigner et nous accompagner pendant ces quinzejours ainsi que les orchestres et de nouvelles animations.Tout ceci avec l'aide de la municipalité de Prayssacet de l'association Prayss'accueil.Que de belles journées et de belles soirées en perspective !L'enseignement continue toute l'année avec les stagesd'initiation, les cours réguliers ainsi que les stages destroisième et quatrième week-ends de chaque mois.Les stages du quatrième week-end ont maintenantun franc succès, nous envisageons désormais que lesmaestros puissent revenir pour effectuer un enseignementprogressif (voir la pub dans l'encart couleur).La pratique de la Sourdière a ses aficionados et s'enrichitrégulièrement de musiciens et chanteurs très appréciés.La Fête de la musique aura lieu comme tous les ans sousle Marché Saint-Honoré avec la présence du CuartetoSilbando accompagné du chanteur Sebastián Rossi.Pour finir, notre assemblée générale annuelle est prévuele 1er avril... Non, ce n'est pas un poisson d'avril !Nous vous en parlerons dans la prochaine Salida.À très bientôt sur les pistes et joyeux printemps. l
LE TEMPS DU TANGO
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10 La Salida • n°88 • avril - mai 2014
T OMÁS GUBITSCH, guitariste virtuo-se, compositeur... est actuellementen résidence au théâtre desBergeries à Noisy-le-Sec. Nousavons eu le plaisir d’y découvrirson œuvre en février dernier et dele rencontrer.
La Salida : Tout d’abord, parlez-nous de lagenèse de ce triptyque...Tomás Gubitsch : C’est un article que j’ai ludans un journal argentin qui a la particularitéd’avoir une rubrique “psychanalyse”. Un col-lectif de psychanalystes y parlait du complexed’Ulysse – qui serait une invention totale – etde cette nécessité que nous avons, nous, pre-mière ou deuxième générations d’Argentins,dont les parents ont quitté l’Europe, pas pourde bonnes raisons (la politique, la misère, la
Seconde Guerre mondiale...), de retourner enEurope et que cette fois-ci, ça se passe bien.Cette histoire m’a amusé ; cette espèce de“mandat” que l’on aurait. Comme sil’Argentine n’avait pas été chez eux pour nosparents. Voilà l’idée de départ. Puis il y a eude nombreux points communs avec l’histoired’Ulysse. Car justement, si son histoire resteuniverselle, c’est qu’elle a des points com-muns avec chacun de nous. Dans le premiervolet, ce qui a été traité, presque à mon insu– je m’en suis aperçu en faisant le spectacle –,a été la problèmatique de l’exil. Dans toutesses conceptions, y compris la mienne qui estbeaucoup moins dramatique que celle debeaucoup d’autres. Pour moi, l’exil est unesorte de chance, globalement extrêmementenrichissant.
Rencontre
En 2012, Tomás Gubitsch nous présentait Le Tango d’Ulysse,premier volet d’un triptyque autour de ce héros de l’Antiquité.
Aujourd’hui, il prépare son deuxième volet Todos les sueños, el suenõ.À découvrir le 14 mai au Théâtre de la Ville à Paris.
TomásGubitsch
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16 La Salida • n°88 • avril - mai 2014
GustavoMozziTalent entredeux rives
GU I TA R I S T E ,compositeur,producteur,d i r e c t e u rdepuis 2007du Festivalinternationalde tango,G u s t a v o
Mozzi a mille et une viesmais une seule passion, lamusique. On allait oublier, ilest aussi en charge de la pro-grammation de la Usina del
Arte, véritable bijou d’acous-tique ciselé à La Boca dansune friche industrielle magni-fiquement réhabilitée. Cethomme-protée sert lamusique populaire en totaleempathie avec ses interprètesmais sans aucune emphase.La diversité des expériencesmusicales qu’il a partagéesaussi bien avec Tata Cedrónqu’avec Gustavo Santaolalla– peut-on faire plus éloignésque ces deux-là ? –, un curri-
Directeur du festival de tango de Buenos Aires, il valorise les artistes.Guitariste et compositeur, il équilibre avec élégance tradition et
modernité dans sa fusion des genres rioplatenses.
Dossier
culum de globe-trotteur de laportée, le respect dont il jouitparmi les meilleurs interprètesde tango pourraient lui per-mettre de la ramener, maisl’homme préfère offrir à soninterlocuteur un sourire ave-nant qui est le meilleur para-vent de son indéfectiblemodestie, même si, chaqueannée, à la fin du festival d’étéoù il veille à tout et même au-delà, l’épuisement parvient àfaner un peu ce sourire-là.
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22 La Salida • n°88 • avril - mai 2014
Cafetín de Buenos Aires
Nous avons appris, il y a quelquessemaines, le décès du poète JuanGelman (Buenos Aires, 1930-Mexico, 2014). Pour les lettresespagnoles, pour la poésieargentine et latino-américaine,pour tous ceux qui aimaientécouter sa voix ou lire sespoèmes, son départ est une perteimportante et douloureuse. Définiren quelques lignes une poésie quis’est déployée pendant près desoixante ans et qui est passée parplusieurs étapes n’est pas facile.Edmundo Gómez Mango, essayisteet psychanalyste uruguayen résidanten France, dit que la voix poétiquede Juan Gelman est celle desmigrants, qu’elle est unique etcosmopolite. Émergée d’un quartierpopulaire de Buenos Aires, au seind’une famille modeste et cultivée oùl’on lisait de la littérature russe etyiddish, elle rejoint la poésiemystique espagnole pour devenirplus tard la poésie des diasporas,de toutes les diasporas du monde,de celles qui fuyaient l’inquisition, lespogroms et les persécutions raciales,mais aussi de celles qui fuyaient la
pauvreté, les guerres, les régimestotalitaires, les dictatures militaires.Il dit que Juan Gelman, tel unsculpteur de la langue, rompaitet refaisait des mots, inventantdes paroles, des sens et desphrases. Sa voix, dit-il, la voix desdisparus, est un mélange de voix,combinant le lunfardo et les parlersde Buenos Aires à des vocableslointains, anciens, oubliés,archaïques, réunissant les motsépouvantés de toutes les langues dela terre pour chanter quelques-unesdes plaintes les plus douloureusesde la poésie contemporaine.C’est peut-être aussi pour cela quesa voix était si portègne, si prochedu tango. D’ailleurs, plusieurs deses poèmes ont été mis en musique,en particulier par Juan Cedrón.Ensemble, dans les années 1960,ils éditent Madrugada, un disquequi fera date parmi les prémices dutango contemporain, et que je vousinvite à écouter en entier dans notresite web (lasalida.info/cafetin).Je vous convie aussi à écouter etvoir d’autres vidéos dans lesquellesGelman récite ses poèmesaccompagné par le bandonéonde Cesar Stroscio ou par celui deRodolfo Mederos. J’invite enfin,ceux qui comprennent l’espagnol, àregarder un long entretien sur sa vieet son parcours, que vous trouverezégalement dans notre site. J’aitraduit quelques-uns de ses poèmesde jeunesse (1956-1962), compilésdans le recueil Gotán dont, sans lanommer, il me paraît évident qu’ilparle de Buenos Aires, de ses rues,de ses pavés, de ses murs, de sesnuits. Plusieurs poèmes de Gelman
Juan Gelman,un oiseau, une fleur, un violon…
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Reportage
Cuba, le tango ensouffrance
UN PEU D’HISTOI-RE*... Le tangocommence àCuba au débutdu xxe siècle, etprend son essordans la décade‘40 grâce à lavisite sur l’île
de nombreux artistes argen-tins tels que Tita Merello,Alberto Castillo, Ada Falcón,Discépolo, Homero Manzi,Horacio Ferrer, Piazzolla,Pugliese, le trio Mosalini,Baytelmann... etc. N’oublionspas que Carlos Gardel étaitvivement attendu en 1935 auTeatro nacional, sur le cheminde sa tournée américaine...
L’attirance des Cubainspour la danse portègne estbien réelle à ce moment-là etsa popularité grandissante.Le Gardel cubain, EmilioRamil, clone du chanteurargentin, a connu un grandsuccès. Président du TangoClub de La Havane en1953, il animait des émis-sions de radio dans sa villemais aussi à Buenos Aires etMontevideo. La radio(Cadena Roja et la Coco) etle cinéma furent les princi-paux facteurs de développe-ment du tango.
Jusqu’à sa mort en 1980,Antonio García fit une pro-motion constante de lamusique argentine dans“Hogar del tango”. Tous lesfilms de Gardel, ceux deHugo del Carril, celui deSolanas (Tango, el exilio deGardel) ont fait sallescombles !
Peu à peu, se sont ouverts àLa Havane le Tango Club de
On n’est jamais sûr de rien à La Havane et le tango comme tout le resten’échappe pas à cette règle... Son présent est douloureux, son avenir...
radieux, qui sait ? À l'aune de son glorieux passé ?
Cuba, le cabaret La Pampa, leMusée du tango d’EdmundoDaubar, le cinéma deGardel... La Casona delTango, créée en 1989, deve-nue en 90 le Caserón delTango de la rue Justis, aconnu des moments forts(aujourd’hui les autorités ontordonné sa fermeture... lesCubains eux-mêmes en igno-rent la raison).
Les Cubains sonthabitués à lutter, ‘¡Hastala victoria, siempre!’(
Emma Barreras pendant un cours de débutants, mai 2013
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Buenos Aires hora cero
O n les trouve sur quelques trottoirschoisis de Buenos Aires – pasplus de trois, en fait – offerts sousle titre ambitieux de “monument
plat”. Il s’agit de dessins sur les dalles, descryptogrammes mystérieux pour le non-ini-tié tout autant qu’inutiles pour le connais-seur. Une sorte de schéma qui recrée lesempreintes de deux paires de semelles,numérotées et liées par de petites flèches : latrace plausible d’un couple dansant le tango,sur laquelle les néophytes sont censés mar-cher pour apprendre... la salida bien sûr.
L’idée, due aux vedettes de “TangoArgentino” Mayoral et Elsa María, éveille lasympathie des passants. Fréquemment, onaperçoit un couple, parfois des explorateurssolitaires, un enfant curieux qui cogite, clouésur une jambe, le regard fixé au sol, calcu-lant la mesure du saut, prêt à envisagerl’aventure... À contempler ces préparatifs, legeste qui mélange l’amusement et le vertige,on croirait le gamin dans sa cour de récréa-tion, penché sur une marelle qui mène de laterre au ciel mais ne requiert nulle pierrepour avancer.
Entre La Marelle de Julio De Caro (dontl’orchestre de Piazzolla légua la versioncanonique) et la Marelle de Gotan Projet, sesont écoulés quatre-vingts ans à peine. Entreelles, s’interposent aussi et surtout lesmythiques marelles du roman (Rayuela,pour le titre original) de Julio Cortázar, écri-vain argentin né à Bruxelles et décédé àParis, ainsi que ses tangos créés pour ledisque Trottoirs de Buenos Aires. Le lienentre les deux est d’ailleurs explicite : « Surleurs dos résignés nous dessinions de sinombreuses marelles... ».
Grand supporterde ‘Pichuco’ Troilo
Les dévotions tangueras de Cortázar sem-blent moins connues que sa passion pour lejazz. Dans ces récits pourtant, fourmillentles clins d’œil, les allusions à la mythologietanguera et des mentions d’indéniableconnaisseur du répertoire. Dans des entre-tiens, il se vanta d’être « un parfait réac »dans ses goûts tangueros : « Il me plaisenttellement les vieux tangos, que je n’ai pastrouvé le temps d’étudier davantage, demieux connaître ce qui sonne mainte-nant (...) À minuit, quand je me sens fatiguéet que l’heure du dernier coup avant le som-meil arrive, je mets presque toujours un
Paris et Buenos Aires raniment le souvenir de Julio Cortázar.C’est bien le moins pour un écrivain qui confondit les deux villes
en parfait magicien et dans une profonde affection.
De Marelle en Trottoirs…
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