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Symposia du 27e congrès de la SFE

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Page 1: Symposia du 27e congrès de la SFE

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Annales d’Endocrinologie 71 (2010) 326–337

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ymposium 1 : hyperplasies congénitales des surrénales

énétique et prise en charge prénatale des hyperplasiesongénitales des surrénales par déficit en 21-Hydroxylase. Tardy, R. Menassa, Y. Morel

e déficit en 21-hydroxylase (21-OH), maladie génétique autosomique réces-ive, représente 95 % des hyperplasies congénitales des surrénales (HCS). Laorme classique (FC) ou sévère est dépistée à la naissance en France, son inci-ence est de un sur 14 000 naissances et elle se répartit entre forme avec pertee sel clinique et forme virilisante pure. L’hypersécrétion d’androgènes pendanta vie fœtale est responsable chez les filles d’une masculinisation des organesénitaux externes justifiant une prise en charge prénatale. La forme non clas-ique (FNC) ou modérée peut se manifester par des signes d’hyperandrogéniehez l’enfant ou la femme, sa fréquence reste indéterminée du fait de formessymptomatiques. Le locus de la 21-hydroxylase, caractérisé par une régionupliquée en tandem, englobe le gène CYP21A2 et son pseudogène non fonc-ionnel CYP21A1P. L’homologie de séquence entre CYP21A2 et CYP21A1P estl’origine des lésions géniques.ne centaine de mutations du gène CYP21A2 est décrite, réparties entreutations ponctuelles (80 %) et larges réarrangements (20 %). L’existence de

orrélations génotype-phénotype est largement décrite dans la littérature, lehénotype des patients étant déterminé par l’allèle le moins sévère. L’analyseoléculaire de plus de 6400 CAH allèles réalisée dans notre laboratoire [1] a

ermis d’affiner la répartition des mutations fréquentes tandis que la mise envidence de lésions géniques complexes souligne la nécessité d’une explora-ion moléculaire complète et fiable. Des mutations rares (fréquence < 1 %), enénéral faux-sens et privées, ont été identifiées sur 6 % des allèles ; leur sévéritépu être déterminée par une analyse approfondie du phénotype et des études

onctionnelles in vitro et in silico poussées. De facon générale, le diagnosticoléculaire est essentiel pour confirmer le déficit enzymatique, en affiner la

évérité donc décider du conseil génétique.n conseil génétique doit impérativement être proposé avant toute grossesse

ux couples à risque d’avoir un enfant atteint de forme classique de déficit en1-OH. Sont concernés les couples avec un premier enfant atteint de formelassique et les couples composés d’un sujet avec une mutation sévère : il peut’agir d’un sujet atteint de FC, de FNC (60 % des FNC), d’un apparenté ou unimple hétérozygote pour le trait HCS. La recherche d’une mutation sévère chez

e conjoint de ces sujets est indispensable, le risque qu’il soit lui-même porteurtant d’un sur 60 : actuellement, l’exploration moléculaire d’emblée est préco-isée sans dépistage biochimique préalable. Un diagnostic prénatal est proposéour les grossesses à risque de FC ainsi qu’un traitement prénatal par dexa-éthasone (DEX) pour prévenir la masculinisation des OGE chez les filles. Ce

� Symposia du 27e congrès de la Société francaise d’endocrinologie, Deau-ille, du 29 septembre au 2 octobre 2010.

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003-4266/$ – see front matteroi:10.1016/j.ando.2010.07.003

raitement, utilisé depuis plus de 25 ans, présente des contraintes (dose 20 mg/kgar jour, début précoce avant la formation du bourgeon génital, poursuite jusqu’àa naissance si fille atteinte, régime maternel hyposodé et hypocalorique). Lesossibles effets secondaires sur les fœtus traités sont controversés et restent nonémontrés à ce jour [2], d’où l’importance des études de cohorte à venir. Cela aonduit à chercher des outils pour limiter l’administration de DEX, l’un d’euxtant la détermination précoce du sexe fœtal sur sérum maternel ou test SRY.nitialement utilisé pour les maladies liées à l’X, sa validation a été étendue auxCS avec hyperandrogénie fœtale (déficit en 21-OH et 11-OH). Nous avonsroposé en 2002 [3] une nouvelle procédure de prise en charge des grossesses àisque (Fig. 1) ; notre étude rapportée récemment sur 160 fœtus [4] a démontré’intérêt du test SRY pour empêcher un traitement fœtal inutile chez les garconsout en garantissant son efficacité chez les filles atteintes. Le test SRY doit êtreéalisé au plus tôt à 4 SG (6 SA) et la DEX commencée au plus tard à 6 SG8 SA). En cas de fœtus féminins, un diagnostic prénatal précoce par ponctione trophoblaste est recommandé, notamment pour décider de la poursuite ou nonu traitement prénatal. En cas de fœtus masculins, un diagnostic prénatal plusardif par amniocentèse doit être proposé ou une prise en charge à la naissance.ne collaboration étroite entre pédiatres, généticiens, endocrinologues adultes

t biologistes spécialisés impliqués dans le diagnostic prénatal, est indispensableour garantir la bonne application de ce protocole.insi, grâce aux avancées réalisées jusqu’à ce jour dans la connaissance duéficit en 21-hydroxylase, les patients peuvent bénéficier d’une prise en chargeptimisée, tant au niveau diagnostique que thérapeutique et du conseil génétiqueproposer dans leur famille.éférences

1] Tardy V, Menassa R, Sulmont V, Lienhardt-Roussie A, Lecointre C, Brau-er R, et al. Phenotype-genotype correlations of 13 are mutations detected in6 patients affected with 21-hydroxylase deficiency and one carrier. J Clinndocrinol Metab 2010;95:1288–300.

2] Nimkarn S, New Maria I. Prenatal dagnosis and treatment of congenitaldrenal hyperplasia due to 21-hydroxylase deficiency. Molecular and Cellularndocrinology 2009;192–96.

3] Morel Y, Tardy V, Costa JM, Forest MG, David M. 21-Hydroxylaseeficiency: new strategies emerging from molecular studies. Ann Endocrinol003;64: 456–70.4] Tardy V, David M, Souchon PF, Bouvattier-Morel C, Houang M, Baron S,t al. Management of pregnancies at risk of 21-hydroxylase or 11-hydroxylaseeficiency using fetal sex determination in maternal serum proposed in Franceince 2002: how to limit prenatal exposure to dexamethasone, Horm Research009;72 Suppl. 3:348–49.ig. 1

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nnales d’Endocrinologie 71 (2010) 326–337 327

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Symposia du 27e congrès de la SFE / A

onduite stratégique diagnostique et thérapeutique etnquête familiale dans les hyperplasies surrénaliennes àévélation tardive par déficit partiel en 21-hydroxylase : àropos de 198 patientes cas-index et 409 apparentés. Kuttenna,e, M. Bideta, C. Bellanné-Chantelotb,f, P. Boudouc,g, C. Coussieud,f,.-B. Galand-Portiera, P. Tourainea,f

Département d’endocrinologie et médecine de la reproduction, centre deéférences des maladies endocriniennes rares de la croissance, et centre deéférence des maladies gynécologiques rares, hôpital Pitié-Salpêtrière, 47–83,oulevard de l’Hôpital, 75013 Paris, France ; b service de génétique, hôpitalitié-Salpêtrière ; c service de biochimie hormonale, hôpital St-Louis,5010 Paris, France ; d département de biochimie hormonale, hôpitalitié-Salpêtrière ; e université René-Descartes-Paris 5 ; f universitéierre-et-Marie-Curie Paris 6 ; g université Denis-Diderot-Paris 7

’hyperplasie surrénalienne des surrénales (HCS) à révélation tardive par déficitn 21-hydroxylase est l’une des maladies à transmission autosomique récessivees plus fréquentes. Nous rapportons les résultats d’une étude monocentriquehez 198 patientes qui avaient consulté dans le département le plus souvent pourirsutisme (78 %) (une HCS étant diagnostiquée chez 6 % des patientes hirsutes),t/ou des irrégularités menstruelles (54 %) ou encore une hypofertilité(12 %).e diagnostic repose sur le taux de 17OHProgestérone (17OHP) > 10 ng/mlne heure après synacthène (0,25 mg IM), l’analyse moléculaire du gèneYP21A2 confirmant le diagnostic. Les patientes étaient généralement hétérozy-otes composites ; dans deux cas sur trois, l’une des deux mutations était sévère< 2 % d’activité enzymatique) ; de facon surprenante, quatre de nos patientesvec HCS tardive (17–48 ans) présentaient deux mutations sévères.es choix thérapeutiques doivent tenir compte à la fois des symptômes et de

a demande : hirsutisme, désir de grossesse ou besoin de contraception. Leraitement classique est l’hydrocortisone, à visée à la fois substitutive du cor-isol et freinatrice des androgènes surrénaliens (Fig. 1) ; il est utilisé en cas deésir de grossesse. En cas d’hirsutisme, l’antiandrogène acétate de cyprotéroneAndrocur®), associé ou non à l’hydrocortisone, donne les meilleurs résultats.’hypofertilité est relative dans cette forme tardive d’HCS. Parmi les 95 patientesésirant un enfant, 85 ont été enceintes et 82 ont obtenu au moins un enfantivant à terme. Parmi les 187 grossesses obtenues, 57 % étaient spontanées avantiagnostic et traitement, et 41 % sous traitement par hydrocortisone. La seuleifférence est le pourcentage de fausse-couches : 25 % en l’absence de traitementar l’hydrocortisone, 6 % avec traitement.’existence chez deux patientes sur trois d’au moins une mutation

YP21A2 sévère incite à explorer la famille (parents, fratrie, enfants) ; 409 sujetspparentés ont été explorés par un dosage de 17OHP et 21-desoxycortisol lors’un test au synacthène et analyse moléculaire : 72 avaient deux mutations, 80 %tant cliniquement asymptomatiques, 297 étaient hétérozygotes, et 40 sains. Laréquence des sujets porteurs de deux mutations parmi les ascendants et enfants

es cas-index témoigne d’une fréquence importante des mutations dans la popu-ation générale, qui sera discutée. Il est dès lors essentiel d’explorer aussi lesonjoints des patient(e)s avec une mutation sévère, afin d’évaluer le risque deransmission d’une forme sévère de la maladie et proposer un conseil génétique.éférences

1] Moran C, Azziz R, Weintrob N, Witchel SF, Rohmer V, Dewailly D, etl. Reproductive outcome of women with 21-hydroxylase-deficient nonclassicdrenal hyperplasia. J Clin Endocrinol Metab 2006;91:3451–6.2] Bidet M, Bellanné-Chantelot C, Galand-Portier MB, Tardy V, Billaud, Laborde K, et al. Clinical and molecular characterization of a cohort of61 unrelated women with nonclassical congenital adrenal hyperplasia due to1-hydroxylase deficiency and 330 family members. J Clin Endocrinol Metab009;94:1570–78.3] Bidet M, Bellanné-Chantelot C, Galand-Portier MB, Golmard JL, Tardy, Morel Y, et al. Fertility in women with nonclassical congenital adre-al hyperplasia due to 21-Hydroxylase deficiency. J Clin Endocrinol Metab009;95:1182–90.ig. 1. Taux plasmatiques de testostérone et de 4-androstènedione avant et sous

raitement par hydrocortisone.

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28 Symposia du 27e congrès de la SFE / A

cell therapy: a new perspective for the treatment ofongenital adrenal hyperplasia. Chaffanjona, B. Trillingb, A. Salomonb, O. Chabreb,c, M. Thomasb*

Service de chirurgie thoracique et endocrinienne, CHU de Grenoble,rance ; b Inserm U878/LAPV, iRTSV, CEA-Grenoble, France ; c service’endocrinologie, CHU de Grenoble, FranceCorresponding author.

ongenital adrenal hyperplasia (CAH) due to 21-hydroxylase-deficiency is onef the most common autosomal recessive genetic diseases in humans. Thisnzyme deficiency results in impaired production of cortisol and aldosterone,hronic stimulation of the adrenal by corticotrophin (ACTH) and overproductionf androgens. Optimal glucocorticoid therapy is a difficult balancing act as effi-ient suppression of androgen secretion generally implies iatrogenic Cushing’syndrome, whereas avoiding Cushing’s syndrome generally implies insufficientontrol of androgen secretion. Both difficulties are responsible for short staturend overweight in adulthood and possibly for an increased risk for cardiovascularorbidity. Substitution of mineralocorticoid deficiency is relatively straightfor-ard however a recent study has demonstrated excess mortality in a large cohortf patients with Addison’s disease, who are similarly dependent on life-longineralo and glucocorticoid replacement therapy [1]. Therapeutic alternatives

re therefore clearly needed to improve the quality of life and to diminish the riskf premature death of these patients. We propose to develop a novel therapeu-ic strategy based on our experience in transplantation, tissue engineering andenetic manipulation of mammalian adrenal cells. Here, we have establishedpre-clinical mouse model of subcutaneous cell transplantation. We examined

he engraftment and long-term function of human and bovine adrenocorticalells transplanted into adrenalectomized SCID mice using an implantable deviceonsisting of a 2.5 cm-long cylindrical titanium mesh with a 0.6 cm diameter andwo stoppers at the extremities. Twenty-one days prior cell transplantation, theevices were implanted subcutaneously in the right dorsal region of the mice.onnective tissue rich in vascular structures embedded the device through theores of the mesh. In order to prevent complete occlusion of the device lumeny the mouse’s tissue, a polytetrafluoroethylene plunger was inserted fillinghe lumen at the time of implant. At the time of cell transplantation, mice wereotally adrenalectomized, the plunger was removed and the cells were implantednto the lumen of the device. The device was then sealed by placing a titaniumtopper. Adrenalectomized animals that received two million primary humanr bovine adrenocortical cells survived normally, whereas adrenalectomizedontrol animals died following surgery. Most animals were sacrificed 35 daysfter cell transplantation. The tissues formed inside the device resembled that oformal human or bovine adrenal cortex. The assessment of graft function wasalidated by the presence of cortisol in the plasma. Abundant vascular struc-ures were observed throughout the sections suggesting that neovascularizationccurs through vessels arising from the wall of the device. Our results describepre-clinical cell therapy alternative to hormonal replacement therapy by trans-lanting the patient’s own adrenocortical cells. Next, we have to establish theptimal gene transfer protocol to restore the 21-hydroxylase activity in humaneficient adrenocortical cells.eference

1] Bergthorsdottir et al. J Clin Endocrinol Metab, 2006, 91:4849-53

ymposium 2 : gènes-horloge et hypophyse

égulation photopériodique de gènes de la reproduction. Simonneauxtrasbourg, France

as de résumé.

nvalidation des gènes horloge et régulation de la GH et dea prolactine

. Bonnefondontpellier, France

as de résumé.

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s d’Endocrinologie 71 (2010) 326–337

’hypophyse, un oscillateur circadien autonome :écanismes moléculaires à la base du rythme d’expression

e la prolactine.-M. Francois-Bellana*, F. Guillaumondb, B. Boyera, S. Guillena, L. Kuhnc,

. Garinc, M. Belghazid, O. Boslera, D. Becqueta, J.-L. Franca

CRN2 M, UMR 6231 CNRS-Université Aix-Marseille II, III, Marseille,rance ; b CNRS FRE 3094, université de Nice-Sophia Antipolis, Nice,rance ; c plateforme EDyP-Service, Grenoble ; d centre d’analyserotéomique, IFR Jean-Roche Marseille, FranceAuteur correspondant.

a caractérisation des mécanismes moléculaires à la base de la genèse des oscil-ations circadiennes a constitué une avancée considérable dans le domaine de lahronobiologie. D’une part, parce qu’on sait aujourd’hui que l’oscillation cir-adienne repose sur un mécanisme intracellulaire, très conservé d’une espèce à’autre, impliquant un groupe de gènes de l’horloge et leurs protéines respec-ives. D’autre part, il est apparu que l’expression des gènes de l’horloge n’est pas’apanage de l’horloge centrale, le noyau suprachiasmatique de l’hypothalamus,

ais concerne également de multiples tissus et organes périphériques, capablese générer également une rythmicité circadienne autonome. Il est ainsi admis quehacun de ces « oscillateurs périphériques » contrôle localement, et de manièreissu-spécifique, un certain nombre de gènes cibles dont il assure de manièreutonome l’expression rythmique.n dépit de son rôle primordial dans l’ensemble des fonctions hormonales ryth-iques, l’adénohypophyse a été jusqu’ici peu étudiée en tant qu’oscillateur

ndocrinien. Nous montrons que non seulement les principaux gènes de’horloge s’expriment de manière rythmique dans l’hypophyse, mais que leythme d’expression de ces gènes peut aussi être mis en évidence dans une lignéeypophysaire somatolactotrope, la lignée GH4C1, démontrant formellement quea rythmicité circadienne peut résulter d’un mécanisme intrahypophysaire auto-ome. Dans cette lignée GH4C1 exprimant de facon stable le gène luciférase sousontrôle du promoteur humain de la PRL(hPRL), nous avons mis en évidence,près un changement de milieu, un rythme circadien d’activation du promoteurPRL pendant plus de 60 heures. Ce rythme est dépendant non seulement d’unlément de réponse de type E-Box non-consensus présent dans le promoteur dea PRL, mais également d’un des sites de fixation (P2) d’un facteur de trans-ription à domaine POU, spécifique de l’hypophyse, le facteur PIT-1. En effet,l disparaît après mutation de l’un ou l’autre de ces sites espacés l’un de l’autre’une dizaine de paire de bases. Il existe par ailleurs une interaction fonction-elle entre les éléments de régulation se fixant sur ces deux sites pour contrôlere niveau d’expression du gène de la PRL.armi les facteurs pouvant potentiellement se lier sur cette séquence E-Boxon-consensus, nous avons identifié par une étude in silico le facteur helicaseike transcription factor (HLTF) comme le candidat le plus probable. Il s’agit’une protéine appartenant à la famille des protéines SWI/SNF de remodelagee la chromatine. Par différentes approches (retardement sur gel, isolement surolonne d’affinité suivi d’une identification par Western Blot), nous avons effec-ivement montré que ce facteur est le ligand endogène de la séquence E-Box.ar ailleurs, une immunoprécipitation de la chromatine (ChIP) par un anticorpsnti-HLTF a permis de montrer qu’HLTF est bien lié au promoteur de la PRLans les cellules GH4C1. Nous avons de plus montré par la technique de ChIP,ue le rythme circadien d’activation de ce promoteur s’accompagne d’un rythmeircadien des formes actives et inactives de la chromatine (histone H3 acétyléu diméthylé sur la lysine 9) ainsi que de la densité totale en histone H3.ien que PIT-1 et HLTF en interagissant l’un avec l’autre soient tous deux

mpliqués dans l’activation rythmique du promoteur hPRL, ni PIT-1 ni HLTFe présente une expression rythmique dans les cellules GH4C1. Nous avonsherché à identifier les protéines associées à HLTF au sein des complexes liésla E-Box, en couplant la technique d’isolement des complexes sur colonnes

’affinité à l’identification des protéines composant ces complexes par spectro-étrie de masse. Parmi les protéines majoritaires identifiées, nous avons montré

ue deux d’entre elles, NONO et SFPQ, par l’expression rythmique de leursranscrits, pourraient rendre compte de la rythmicité d’expression de la PRL. Le

écanisme moléculaire qui permet la rythmicité de PRL implique donc la ryth-icité de cofacteurs associés à un facteur de transcription, HLTF, qui interagit

vec PIT-1 via un site de fixation (P2) proche du site de liaison de HLTF.

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Symposia du 27e congrès de la SFE / A

ymposium 3 : récepteurs couplés aux protéines G et pathologie

e VIP et ses récepteurs : de la physiopathologie à latructure. Couvineau

nserm U773, centre de recherche biomédicales Bichat-Beaujon (CRB3),aculté de médecine X. Bichat, 75018 Paris, France

e vasoactive intestinal peptide (VIP) est un neuropeptide ubiquiste de 28 acidesminés présent dans le système nerveux central et périphérique où il joue unôle régulateur majeur dans de nombreux processus physiopathologiques [1].e VIP possède un large spectre d’actions biologiques incluant la régulatione sécrétions exocrines et hormonales, de la croissance cellulaire fœtale. . .utre sa présence au niveau du système nerveux, le VIP est aussi présentans le système immunitaire et joue un rôle immunomodulateur. En effet, unrand nombre de travaux montre clairement que le VIP exerce des effets anti-nflammatoires spectaculaires dans des modèles animaux reproduisant certaines

aladies inflammatoires chroniques telles que la maladie de Crohn, la poly-rthrite rhumatoïde, l’encéphalomyélite ou bien le choc septique. Hormis sonôle anti-inflammatoire puissant, le VIP semble aussi avoir un rôle neuropro-ecteur dans des maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimeru la maladie de Parkinson. Le mécanisme d’action du VIP fait intervenir deuxous-types de récepteurs nommés VPAC1 et VPAC2 qui reconnaissent le VIP etn autre neuropeptide le pituitary adenylate cyclase activating peptide (PACAP)vec la même affinité. Ces deux récepteurs appartiennent à la super-famille desécepteurs couplés aux protéines G (RCPG) et plus particulièrement à la classe, une sous-famille de RCPG de découverte récente [2]. Étant donné que le

écepteur VPAC1 représente un archétype de RCPG de classe B et qu’il joue unôle important en physiopathologie, en particulier dans les maladies inflamma-oires chroniques, notre groupe a largement étudié ses relations structure-activitéesquelles ont permis de définir les bases moléculaires de ce récepteur en termes’affinité, de spécificité, de maturation, de désensibilisation et de couplage à’adénylate cyclase [1]. L’ensemble de ces études a mis en évidence le rôle cru-ial de l’ectodomaine N-terminal du récepteur (N-ted) dans la reconnaissanceu VIP. L’utilisation de techniques variées telles que le marquage de photoaffi-ité, la résonnance magnétique nucléaire (RMN) et la modélisation moléculairemontré que la molécule de VIP structurée en hélice � se fixe sur le N-ted auiveau de son domaine « Sushi » [3]. Ces études ont permis de définir les méca-ismes moléculaires impliqués dans la reconnaissance du VIP par son récepteurt représentent une première étape dans le développement à terme de nouveauxutils pharmacologiques à visée thérapeutique.éférences

1] Laburthe M, Couvineau A, Tan V. Class II G protein-coupled receptors forIP and PACAP: structure, models of activation and pharmacology. Peptides007;28:1631–39.2] Couvineau A, Ceraudo E, Tan YV, Laburthe M. VPAC1 receptor binding site:ontribution of photoaffinity labeling approach. Neuropeptides 2010;44:127–32.3] Ceraudo E, Murail S, Tan YV, Lacapère JJ, Neumann JM, Couvineau A, et al.he vasoactive intestinal peptide (VIP) alpha-Helix up to C terminus interactsith the N-terminal ectodomain of the human VIP/Pituitary adenylate cyclase-

ctivating peptide 1 receptor: photoaffinity, molecular modeling, and dynamics.ol. Endocrinol 2008;22:147–55.

e récepteur de l’apéline : de la découverte du ligand auxôles physiopathologiques. de Motaa, X. Iturrioza, R. Alveara, A. Reauxa, N. Chartrelb, D. Bonnetc,. Dabired, A. Berdeauxd, F. Moose, B. Maigretf, J.-L. Galzic, M. Hibertc,. Vaudryb, C. Llorens-Cortesa*

Inserm U691, collège de France, 75005 Paris, France ; b Inserm U413,niversité de Rouen, IRFMP 23, 76821 Mont-Saint-Aignan ; c CNRS, UMR175, faculté de pharmacie et école de biotechnologie, Illkirch Graffenstaden ;Inserm, U841, faculté de médecine, 94010 Créteil ; e CNRS, UMR5226, UFRe pharmacie, 33077 Bordeaux, France ; f CNRS UMR 7503, Orpailleur

roup-LORIA, université Henri-Poincaré, 54003 Nancy, FranceAuteur correspondant.

n recherchant un récepteur spécifique de l’angiotensine III, nous avions clonéhez le rat un récepteur à sept domaines transmembranaires partageant 95 % avec

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s d’Endocrinologie 71 (2010) 326–337 329

e récepteur orphelin humain APJ qui s’est révélé être le récepteur d’un nouveaueptide identifié en 1998, l’apéline. Nous avons caractérisé pharmacologique-ent ce récepteur puis montré que l’apéline et son récepteur sont co-exprimés

vec la vasopressine (AVP) dans les neurones magnocellulaire hypothalamiques.ous avons montré que l’apéline, injectée par voie centrale chez la rate en lacta-

ion, diminue l’activité électrique de ces neurones et la sécrétion d’AVP dans lairculation sanguine, provoquant une diurèse aqueuse. Ainsi l’apéline constituen inhibiteur naturel de l’effet antidiurétique de l’AVP.nfin, nous avons montré chez le rat et chez l’homme que l’apéline et l’AVP sont

égulées de facon opposée par les stimuli osmotiques, suggérant que l’apélineomme l’AVP pourrait jouer un rôle crucial dans le maintien de l’équilibreydrique chez l’homme comme chez le rongeur. L’apéline et son récepteur sontussi présents dans le coeur, le rein, les vaisseaux. L’injection par voie intravei-euse de l’apéline diminue la pression artérielle et augmente la force contractileu myocarde tout en diminuant les pré- et post-charges, suggérant un rôle pour’apéline dans le contrôle des fonctions cardiovasculaires. Il n’existe pas à ceour d’agoniste ou d’antagoniste non peptidique du récepteur de l’apéline. Nousenons d’obtenir une telle molécule qui devrait permettre d’explorer plus avant leôle de ce peptide dans les pathologies cardiovasculaires, les rétentions hydriquest les hyponatrémies.

e déficit de la signalisation de la prokinéticine-2 dans leyndrome de Kallmann. Dodéa, C. Monnierb, J. Sarfatia, P. Rondardb, J.-P. Hardelinc

Institut Cochin, département de génétique et développement, Inserm U1016,niversité Paris-Descartes, 75014 Paris, France ; b institut de génomiqueonctionnelle, CNRS UMR 5203, Inserm U661, université de Montpellier 1,2,

ontpellier, France ; c institut Pasteur, département de neurosciences, UMRS87 75015 Paris, FranceAuteur correspondant.

e syndrome de Kallmann de Morsier associe un hypogonadisme hypogona-otrope, du à un déficit en gonadolibérine (GnRH), et une anosmie (ou uneyposmie), avec le plus souvent une atrophie des bulbes olfactifs. Diverses autresnomalies peuvent être présentes. La maladie atteint un garcon sur 8000 et leslles avec une prévalence environ cinq fois moindre. La variabilité clinique est enartie expliquée par l’hétérogénéité génétique. Plusieurs modes de transmissionnt été décrits, récessif lié au chromosome X (OMIM 308 700), autosomiqueominant (OMIM 308 700) et autosomique récessif (OMIM 244 200). Cepen-ant la plupart des cas sont sporadiques. L’association du déficit de l’olfactiont de l’hypogonadisme résulte d’une anomalie de migration des neurones ànRH au cours de l’embryogénèse du système olfactif.inq gènes sont connus à ce jour dont les mutations sont responsables de

yndrome de Kallmann (KAL1, FGFR1, FGF8, PROK2 et PROKR2) [1].ROKR2 et PROK2 codent respectivement pour l’un des deux récepteurs desrokinéticines et un de ses ligands, la prokinéticine 2. Les prokinéticines ontté découvertes en 1999 dans des sécrétions de peau chez des amphibiens. Lesrotéines orthologues ont ensuite été caractérisées dans des venins de certainserpents, et enfin chez les mammifères. La séquence de la protéine est trèsonservée au cours de l’évolution. Deux prokinéticines sont connues actuelle-ent : PROK1 (ou EG-VEGF pour endocrine gland-derived vascular endothelial

rowth factor) et PROK2 (ou Bv8), constitués respectivement de 86 et 81 acidesminés. Leur motif AVITGA, nécessaire à l’activité biologique, est suivi de laégion C-terminale, qui contient dix résidus cystéine formant cinq ponts disul-ure, conférant à la protéine une structure compacte. Il existe une autre isoformee PROK2 (PROK2b), qui comporte une insertion de 21 acides aminés (dont1 résidus basiques) dans la région riche en cystéines. Les prokinéticines inter-gissent avec les héparane sulfate. Ce sont des récepteurs couplés aux protéines, principalement à la protéine Gaq permettant l’augmentation du Ca++ intracel-

ulaire, mais aussi en stimulant (Gas) ou inhibant (Gai) la production d’AMPc.es prokinéticines ont des activités biologiques diverses. Elles interviennentotamment dans les rythmes circadiens, la motilité gastro-intestinale, ainsi que

ans la neurogénèse, l’angiogénèse et le cancer.n 2006, une équipe japonaise a réalisé l’invalidation de Prokr2 chez la sou-

is. Toutes les souris Prokr2-/- ont une diminution importante de la taille desulbes olfactifs par anomalie de la morphogénèse. Cette anomalie est associée àne hypoplasie de l’appareil reproducteur dans les deux sexes, probablement

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30 Symposia du 27e congrès de la SFE / A

ar un défaut de la migration des neurones à GnRH qui n’ont pas atteints’hypothalamus au cours de l’embryogénèse. L’invalidation de Prok2 chez laouris a montré que les animaux Prok2-/- ont des défauts d’architecture impor-ants des bulbes olfactifs. Les souris adultes Prok2-/- ont une atrophie des organeseproducteurs.es modèles murins reproduisent assez fidèlement le phénotype observé chez

es malades atteints de syndrome de Kallmann. Nous avons recherché des muta-ions des gènes orthologues humains dans notre cohorte d’individus atteintse la maladie. Nous avons montré qu’environ 10 % des patients sont porteurse mutation dans l’un ou l’autre gène [2]. Les mutations sont principalementaux-sens. Afin de connaitre les effets de ces mutations nous avons entreprisne étude fonctionnelle. Les cDNAs Prokr2 murins mutés pour chacune desutations trouvées chez l’homme ont été clonés dans un vecteur d’expression

ossédant un tag-hémaglutinine et transfectés dans des cellules HEK-293. À’exception d’une, toutes les mutations PROKR2 entraînent une diminution dea libération du Ca++ intracellulaire après activation du récepteur par PROK2.ette diminution de la signalisation peut être due : soit à un adressage incorrectu une mauvaise conformation du récepteur dans la membrane plasmique, soitune absence d’interaction avec le ligand ou au couplage avec la protéine G [3]

Fig. 1).ig. 1. Représentation schématique de PROKR2. Les mutations faux-sens sontoit responsables d’une diminution de l’expression du récepteur à la membranerouge), d’une diminution de la fixation du ligand (bleu), d’une diminution duouplage à la protéine G (orange) et d’aucune modification (vert).

lusieurs de ces mutations sont également présentes dans la population contrôle.e plus, certaines mutations récurrentes ont été trouvées tantôt à l’état hétérozy-ote, tantôt à l’état homozygote(ou hétérozygote composite) chez des individustteints de la maladie. Les individus homozygotes ont hérité leurs mutations dearents hétérozygotes dépourvus de signe clinique de la maladie. Notons, enutre que seules les souris homozygotes Prok2-/- ou Prokr2-/- ont un phénotypenormal, tandis que les souris hétérozygotes n’ont pas d’anomalie décelable.nfin, nous avons identifié plusieurs malades Kallmann porteur de mutationétérozygote PROKR2 et d’une autre mutation soit dans KAL1 ou FGFR1. Lesonclusions auxquelles nous sommes arrivées concernant le mode de trans-ission de la maladie chez les individus porteurs de mutations PROKR2 sont

onc les suivantes : le mode de transmission est rarement autosomique réces-if, pour la majorité des patients hétérozygotes, il est vraisemblablementigénique (voire oligogénique), impliquant des gènes encore inconnus à ceour [4,5].éférences

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s d’Endocrinologie 71 (2010) 326–337

ymposium 4 : tumeurs endocrines

ouvelles approches d’imagerie moléculaire pour’exploration des tumeurs endocrines. Kraeber-Bodéré, C. Ansquernserm UMR892 CRCNA, centre René-Gauducheau, CHU,antes-Saint-Herblain, France

a tomographie par émission de positons (TEP) est une technique d’imagerieridimensionnelle non invasive corps entier dont les performances ont ététablies avec la validation du 18fluoro-déoxyglucose (FDG) dans de nombreusesndications en oncologie. Cependant, le FDG n’est pas un traceur spécifique et’intérêt d’imageries TEP dites phénotypiques est envisagé pour caractériser deacon spécifique les processus tumoraux à l’échelle du corps entier. Différentsecteurs sont disponibles pour ce type d’approches. La caractérisationhénotypique des processus tumoraux semble pertinente lorsque des spectresiologiques et des comportements cliniques variables sont attendus, avec unmpact sur la réponse aux traitements. Dans ce contexte, les tumeurs endocrinesinsi que les tumeurs répondant à une signalisation hormonale sont desndications intéressantes. Le phénotype endocrine est associé à une indolencelors que la perte des fonctions endocrines est synonyme d’agressivité. Laaptation de traceurs de différenciation et la captation du FDG présentent desendances en général opposées. Les analogues de somatostatine marqués à’111In, la mIBG et la F-Dopa peuvent aussi être considérés comme des traceurse différenciation tumorale. Différents analogues de la somatostatine et d’autreseptides sont maintenant marqués au 68Ga pour des applications en TEP avec’excellentes performances diagnostiques. L’identification et la validation deouvelles cibles moléculaires et les progrès de la technologie des anticorpsonoclonaux (AcM) relancent les recherches sur l’application des AcM pour

ne nouvelle approche appelée immuno-TEP. La distribution et l’élimination de’immunoconjugué doivent être rapides pour conduire à un contraste satisfaisantes images. Aussi, sont préconisés la réduction de la taille des AcM pour accé-érer la clairance de l’immunoconjugué et des techniques de pré-ciblage pourméliorer le contraste des images. Le choix du radioélément est déterminant :a période physique du radioélément constitue un paramètre essentiel : elle doittre adaptée à la période biologique du vecteur. Le 68Ga et le 64Cu sont desmetteurs TEP adaptés pour le marquage de fragments d’AcM, le 68Ga ayant’avantage d’être disponible sous forme de générateurs. Le 89Zr et l’124I aveceurs périodes de plusieurs jours sont adaptés pour le marquage d’IgG intactes.

es thérapies ciblées : avantages et risques. Pagèsentre Antoine-Lacassagne, université de Nice-Sophia-Antipolis, UMR CNRS543, Nice, Francea compréhension des mécanismes moléculaires associés à la progression tumo-

ale a permis le développement de thérapies ciblant de manière spécifique laause de l’apparition des tumeurs. Dans de nombreux cancers, deux straté-ies ont été extensivement développées ces dernières années : des inhibiteurse kinases ou des anticorps humanisés ciblant spécifiquement des récepteursactivité tyrosine kinase ou des facteurs de croissance surexprimés dans de

ombreuses tumeurs.e chef de file des inhibiteurs de Kinase est l’Imatinib mesylate dont l’efficacitéans des cas de leucémies myéloïdes chronique a été amplement démontrée [1].la suite de cette réussite clinique de nombreux autres inhibiteurs, notamment

e gefitinib et l’erlotinib ont vu le jour notamment ceux ciblant les récepteurs dea famille de l’EGF dont l’implication dans les tumeurs du poumon et du colonlargement été décrite [2]. La fixation de l’ATP sur chacune des kinases étu-

iées dépend d’un domaine très particulier permettant de générer des inhibiteursrès spécifiques d’une kinase évitant ainsi des effets secondaires. Cependant, ceiblage excessivement spécifique est-il bénéfique ou non ? Ainsi, des inhibiteurse kinases à large spectre ont vu le jour notamment ceux de dernière générationtilisée en clinique pour le cancer du rein mais aussi les tumeurs endocrines,e sunitinib et le sorafenib. Le ciblage de la voie de signalisation mTOR impli-

uée dans la croissance cellulaire et l’angiogenèse est aussi d’actualité danse type de cancers notamment par des dérivés de la rapamycine, par exempleemsirolimus/everolimus [3].a deuxième stratégie utilisée, celle des anticorps thérapeutiques, a donné des

ésultats spectaculaires dans le cas de cancer de sein surexprimant le récepteur

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Symposia du 27e congrès de la SFE / A

ER2. Pour ces tumeurs très agressives, l’herceptine/trastuzumab a révolutionnée pronostic vital chez les patientes touchées [4].i les deux stratégies précédentes affectent la croissance des cellules tumorales,

a stratégie ciblant l’angiogenèse a apporté un nouveau concept thérapeutiqueriginal stipulant que le ciblage des vaisseaux sanguins irriguant la tumeurntrainerait une fonte tumorale irréversible. Ainsi, 20 ans après la découverteu vascular endothelial growth factor (VEGF) un facteur de croissance desaisseaux sanguins impliqués dans la vascularisation tumorale, le bevacizumabobtenu sont autorisation d’utilisation dans de nombreux cancers notamment leancer du colon du poumon du sein et du rein [5]. Dans tous les cas ces théra-ies ont amélioré la survie sans progression. Cependant, différents bémols sontenus entacher ces bénéfices thérapeutiques :l’apparition de mutations de la cible rendant inefficace le traitement ;des effets secondaires chez certains patients entraînant l’interruption du trai-

ement ;l’accélération de la propagation métastatique malgré un effet avéré sur la

umeur primaire [6].insi, la compréhension des mécanismes moléculaires induisant les phénomènese résistance ou d’échappement devrait permettre une amélioration des thérapiesctuelles mais aussi la découverte de nouvelles cibles thérapeutiques.éférences

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ssais thérapeutiques dans les TE : espoirs. Faivrearis, France

as de résumé.

ymposium 5 : des cellules souches à la thérapeutique

es cellules souches pancréatiques à la thérapeutique. Gradwohltrasbourg, France

as de résumé.

ne population de cellules souches/progéniteurs dans’hypophyse adulte. Rizzoti, R. Lovell-Badgeivision of Stem Cell Biology and Developmental Genetics, NIMR/MRC Millill The Ridgeway London NW7 1AAes progéniteurs tissues-spécifiques jouent des rôles essentiels à la fois au course la morphogenèse des organes, et pour l’homéostasie. La présence de telles cel-ules est démontrée dans un nombre de tissus de plus en plus élevé. L’hypophyseégule l’homéostasie de l’organisme, et joue également d’autres rôles impor-ants. Sa plasticité est implicite car elle doit constamment adapter sa réponseormonale à des conditions physiologiques changeantes. Cette plasticité pourrait’expliquer en partie par la présence de progéniteurs adultes. Nous avons récem-ent décrit une population qui pourrait remplir ce rôle. Ces cellules expriment

OX2, un facteur de transcription à boîte HMG, présent dans différentes popu-

ations de progéniteurs embryonnaires et cellules souches. On trouve les cellulesOX2+ve dans le rudiment hypophysaire ou poche de Rathke. Ces cellules per-istent dans la glande adulte et sont capables de former des « pituisphères » enulture, qui peuvent proliférer, se renouveler et se différencier dans tous les

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ypes cellulaires endocrines présents dans le lobe antérieur. La différentiationst associée à l’expression de SOX9, un autre facteur HMG, qui a vraisembla-lement une activité distincte de celle de SOX2. In vivo, la majorité des cellulesOX2+ve expriment aussi SOX9. Cette population SOX2+ve/ SOX9+ve pour-ait représenter des cellules transit amplifying alors que les cellules SOX2+ve/OX9-ve seraient les cellules souches/progéniteurs.our prouver notre hypothèse nous allons étudier le lignage cellulaire SOX2 etnalyser in vivo les effets de stimuli physiologiques sur la population SOX2+ve.es œstrogènes sont des mitotiques puissants dans l’hypophyse chez le mâlet induisent la formation de nouveaux lactotrophes. On sait que l’ablation d’unrgane cible de l’hypophyse déclenche un épisode mitotique transitoire dans lalande et que ce sont principalement des cellules non-endocrines qui se divisent ;ependant, de nouvelles cellules endocrines, celles qui devraient réguler l’organeliminé, sont alors produites. Éliminer plus d’un organe cible n’a pas d’effetrolifératif additif. De plus, si on administre des œstrogènes avant l’ablation,’épisode mitotique est aboli. Ces données suggèrent qu’il existe une populationnique de cellules non différenciées, ou progéniteurs, qui prolifèrent en réponsel’ablation d’un organe, qui sont sensibles à l’effet mitotique des oestrogènes etonnent naissance à de nouvelles cellules endocrines. Nous avons donc analysées effets des œstrogènes et d’ablation d’organes sur la population SOX2+ve.ans les deux cas, nous avons détecté une augmentation marquée de la proli-

ération de ces cellules, ce qui renforce l’hypothèse de leur fonction de cellulesouches/progéniteurs. De plus, le nombre des cellules SOX2+ve n’augmente pas,uggérant qu’une fois que celles-ci se sont divisées, elles arrêtent d’exprimerOX2. L’étude du lignage cellulaire SOX2 nous permettra de suivre leurevenir.

hérapie génique de l’adrénoleucodystrophie liée à l’X. Cartiera, S. Hacein-Bey-Abinab, P. Bougnèresa, C. Von Kallec, A. Fischerd,. Cavazzana-Calvob,d, P. Aubourga*

Service d’endocrinologie et neurologie pédiatrique, hôpital Saint-Vincent deaul, 82, avenue Denfert-Rochereau, 75014 Paris, France ; b département deiothérapies, hôpital Necker-Enfants Malades, Paris, France ; c Nationalenter for Tumor Diseases, Heidelberg, Allemagne ; d service d’immunologiet hématologie pédiatrique, hôpital Necker-Enfants Malades, Paris, FranceAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected].

’adrénoleucodystrophie liée à l’X (ALD) associe une démyélinisation duystème nerveux central et une insuffisance surrénale périphérique qui peutrécéder la survenue de signes neurologiques pendant plusieurs années ouécennies. Dans 65 % des cas chez les garcons ou hommes adultes, la démyé-inisation cérébrale entraîne une dégradation neurologique massive conduisantu décès en deux à cinq ans. L’allogreffe de moelle osseuse, seul traitementermettant d’arrêter cette évolution fatale, n’est pas toujours possible faute deonneur HLA-identique et comporte des risques d’échec ou de mortalité éle-és (15–20 % chez l’enfant ; 35–40 % chez l’adulte). L’autogreffe de cellulesouches hématopoïétiques corrigées génétiquement par thérapie génique avantéinjection pourrait être une alternative possible à l’allogreffe. Trois garconsrésentant une forme cérébrale d’ALD évolutive, candidats à l’allogreffe deoelle osseuse mais sans donneur, ont été traités par autogreffe de cellules

ouches hématopoïétiques corrigées ex vivo avec un vecteur lentiviral dérivéu virus HIV1 exprimant le gène ALD. Pour les deux premiers patients traitéshez lesquels on a un recul suffisant, ce traitement de thérapie génique a permis’arrêter la progression de leur maladie cérébrale avec la même efficacité que’allogreffe de moelle osseuse. Aucune complication n’est survenue jusqu’à ceour, en particulier en termes de génotoxicité, l’hématopoïèse restant polyclonalehez les trois patients traités. Pour la première fois, et en l’absence d’avantageélectif des cellules corrigées, l’utilisation d’un vecteur lentiviral dérivé du virusIH1 a permis de corriger un pourcentage significatif (15–20 %) de CSH. Ces

ésultats justifient d’étendre cet essai thérapeutique à un plus grand nombre’enfants atteints d’ALD cérébrale, mais aussi à des adultes présentant une forme

érébrale d’ALD pour lesquels le risque de mortalité d’une greffe allogéniquest très élevé. Ces résultats ouvrent aussi la voie à de nombreux autres essaishérapeutiques pour des maladies où l’autogreffe de cellules souches hémato-oïétiques génétiquement corrigées ex vivo pourrait être une alternative à lareffe allogénique classique.
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ymposium 6 : signalisation des estrogènes

strogen signaling and GPR30. Maggioliniepartment Pharmaco-Biology, University of Calabria, Rende, Italy

7�-estradiol (E2) binds to and activates the estrogen receptor (ER)� and �,hich induce the transcription of genes involved in the growth of normal andeoplastic tissues. In recent years, rapid non-genomic responses to E2 have beenemonstrated to involve different membrane-associated receptors, includingPER also known as GPR30. GPER-activated signaling, even by antiestro-ens and endocrine disruptors, has been shown to be clearly distinct from thatependent on ERs, although the two transduction pathways have been reported toverlap and interact in certain cases. E2-induced GPER-mediated functions alsoequire EGFR transactivation via metalloproteases activity, release of heparan-ound EGF (HB-EGF), stimulation of MAPK and PI3K transduction pathwaysnd increase of intracellular calcium and cAMP levels. While all of theseignaling events occur rapidly, accumulating data have suggested that GPERctivation also triggers long-term transcriptional responses. Indeed, a systema-ic characterization of GPER-mediated changes in gene expression profiles haseen recently performed by microarray analyses (Fig. 1).n the framework of this complex scenario, a variety of signaling crosstalk path-ays and both negative and positive feedback loops has been demonstrated iniverse cell context and tissues. In this regard, it is worth mentioning that GPERxpression can be up regulated by EGF through the EGFR/MAPK pathway inancer cells expressing or not the classical ERs. Taking into account that GPERignaling uses the EGFR/MAPK pathway, the physiological significance andotential of this relationship will lead to new interesting issues.t has largely been reported that GPER mediates in a variety of cancer cellselevant biological effects stimulated by estrogens, including cell proliferationnd migration. In this context, it should be noted that a large fraction of breastancer patients eventually develop hormone-resistance likely due to a multifacto-ial process. The contribution of GPER activation by estrogens or anti-estrogensuch as the widely used ER antagonist 4-hydroxytamoxifen, to the develop-ent of pharmacologically hormone insensitive breast cancer still remains to be

valuated. Several studies using standard methodologies have demonstrated thexpression and the physiological functions of GPER in diverse tissues like bothale and female reproductive organs, bone, the nervous system, the gastrointes-

inal system and the pancreatic islets, the cardiovascular system including theeart (Table 1).owever, it should be noted that the role played by GPER as an ER is not uni-ersally accepted. The subcellular localization of GPER is a further interestingrea of debate. Some have shown that GPER is localized on the endoplasmiceticulum, while others have argued that it is localized on the plasma membrane.ery recent data have complicated this issue since due to the demonstration of

he nuclear localization and function of GPER in breast carcinoma-associatedbroblasts, standing for a novel intriguing potential role as a transcription fac-

or. Furthermore, in the past year various GPER-deficient mouse strains haveeen generated but with somewhat divergent phenotypes. Overall, much of theell and molecular biology of GPER remains uncharted territory, in particu-ar how to define it as an ER at the molecular level. Next, although humannd mouse GPER30 are 87 % identical, the remaining 13 % could potentiallyenerate considerable species differences in GPER function and pharmacology.

rain aromatase activity and male sexual behavior. Balthazarta, C.-A. Cornila, T.D. Charliera, G.-F. Ballb

GIGA Neurosciences, University of Liège, Belgium; b Department

sychological and Brain Sciences, Johns Hopkins University, Baltimore MD,SAex steroids secreted by the gonads or produced in the brain de novo playkey role in the sexual differentiation of the brain and activation of sexual

ehaviors in adulthood [1]. In quail like in many other avian and mammalian

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pecies, testosterone (T) aromatization into estradiol (E2) is catalyzed in therain by aromatase activity (AA). In the long term, AA is regulated by a steroid-nduced increase of aromatase transcription: within a few days, treatment ofastrates with T or E2 markedly increases AA, the number of preoptic aromatase-mmunoreactive neurons and the aromatase mRNA concentration (Fig. 1A). Onshorter term, preoptic AA is also modulated within minutes by non-genomicechanisms. Conditions that enhance protein phosphorylation, such as the pre-

ence of high but physiological concentrations of calcium, magnesium and ATP,apidly down-regulate AA measured in preoptic homogenates. This effect islocked by specific kinase inhibitors (especially inhibitors of PKA and PKC),hich clearly confirms that the enzymatic inhibition is mediated by protein phos-horylations (Fig. 1B). Mobilization of intracellular calcium with thapsigarginFig. 1C) or stimulation of glutamate receptors (especially AMPA and kainateubtypes) also depresses within min AA measured in preoptic explants [2].ig. 1 Long and short-term controls of aromatase activity in the quail preopticrea. A. Treatment of castrated (CX) males with an estrogen (E) or with tes-osterone (T) increases after a few days AA, the number of ARO-ir cells andhe aromatase mRNA concentration. B. Addition of ATP/Mg/Ca2+ inhibits AAithin minutes and the effect can be blocked by compounds chelating Ca2+ such

s EGTA or by protein kinase inhibitors such as staurosporine (STAU, a generalerine/threonine kinase inhibitor) or bisindolylmaleimide (BIS) and H89, twopecific inhibitors of protein kinases A and C (PKA/PKC) respectively. C. AAan be measured every 5 min in hypothalamic explants incubated in vitro byhe release of tritiated water. After reaching a steady state following 20 min ofxposure to the substrate, AA is inhibited within 5 min by the addition of thapsi-argin, a lactone that modulates intracellular Ca2+ concentration. Redrawn fromata in [3–5].

apid changes in AA also occur in vivo: a view of, or sexual interaction with, aemale produces a rapid and significant decrease of preoptic AA that reaches itsaximum after 5 min and has nearly disappeared after 15 min [6]. Recent work

ased on AA assays performed on specific nuclei dissected by the Palkovitsunch technique indicates that these enzymatic changes are specifically takinglace in the medial preoptic nucleus and bed nucleus of the stria terminalis, twoey brain regions implicated in the control of male sexual behavior.

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he discovery of rapid changes in estrogen production by the brain raised theuestion of the potential functional significance of rapid changes in steroidioavailability. Conventionally, estrogens affect brain physiology and sexualehavior via the activation of intracellular estrogen receptors, acting as trans-ription factors. This activation will trigger the transcription of a variety ofenes, including many involved in neurotransmission. These neurochemicalffects ultimately result in the activation of male copulatory behavior after aatency of a few days. However, it has fairly recently become clear that estro-ens also affect brain physiology with much shorter latencies (s to min) that arelearly not compatible with this genomic mode of action. Electrophysiologicalffects of estrogens have been observed in the brain after such short latenciesnd these effects result mainly from estrogens acting at the level of the neuronalembrane. Because estrogen production is rapidly regulated in the brain and

ecause aromatase activity is located at least in part in presynaptic terminalshere it could produce estrogens in the vicinity of post-synaptic membranes,e postulated that estrogens could rapidly affect the expression of male sexualehavior.e mimicked the rapid up- or down-regulations of brain estrogen concentra-

ions that should presumably result from rapid up- and down-regulations onrain AA by acutely injecting quail with either estradiol or the aromatase inhi-itor VorozoleTM respectively, and measured changes in the expression of maleexual behavior after latencies of 5 to 60 min. Behavior frequencies varied in thexpected direction after latencies of 15 to 30 min (Fig. 2). Similar effects werelso observed in mice after even shorter latencies [7].ig. 2.

apid effects of an acute injection of estradiol or of the aromatase inhibitororozoleTM on the frequency of cloacal contact movements (CCM) in maleuail. Estradiol stimulates male behavior after 15 min in male pre-treated withbehaviorally suboptimal dose of T (A) while Vorozole inhibits this behaviorithin 30 min in gonadally intact males. Redrawn from data in [8,9].ogether, modulations of preoptic AA in two distinct time frames match wellith the temporal dichotomy between the slow genomic and rapid non-genomic

ctions of estrogens. The temporal variations in the bioavailability of estrogensesulting from these modulations could thus explain the entire range of esta-lished behavioral effects for this steroid. Through their fast mode of action,rain estrogens seem to display most, if not all, functional characteristics ofeurotransmitters or at least neuromodulators [10].cknowledgments.– Supported by NIMH RO1 MH50388 and FRFC 2.4537.9.AC is a FNRS Research Associate, TDC is a FNRS Postdoctoral Researcher.eferences

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strogènes et spermatogenèseCarreauniversité, EA2608, USC2006 INRA, Esplanade de la paix, 14032 Caen,rance

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ans le testicule des mammifères, la transformation irréversible des androgènesn estrogènes est assurée par l’aromatase ; cette enzyme est localisée dans le réti-ulum endoplasmique et est codée par un gène unique (Cyp19) chez l’hommeui contient neuf exons codant [1]. Outre ces exons, 11 autres exons non-codantérivés de l’exon I et localisés dans l’extrémité 5’ du gène sont régulés pares facteurs spécifiques et permettent ainsi un contrôle efficace de l’expressione l’aromatase; malgré la présence d’ARNm différents une seule protéine de5 kDa est décrite chez l’homme [2]. Chez la plupart des mammifères étudiésusqu’à ce jour, et notamment les rongeurs, l’aromatase est décrite dans toutes lesellules testiculaires sauf les cellules péritubulaires. Nous avons démontré danses cellules germinales (spermatocytes pachytènes et spermatides rondes) duat adulte l’existence d’une aromatase fonctionnelle qui assure une production’estrogènes équivalente à celle des cellules de Leydig [3]. De plus, contrai-ement aux récepteurs des androgènes localisés dans les cellules somatiques,es récepteurs aux estrogènes (REs) sont présents dans toutes les cellules gona-iques et en particulier dans les cellules germinales [4]. À partir des modèles deouris soit déficientes (knock-out par exemple KO) en récepteur aux estrogèneslpha (REaKO) ou soit en aromatase (ArKO) un rôle régulateur des estrogènesans le développement et la maturation des cellules sexuelles a été largementémontré [5]. En outre, l’absence de modification visible au niveau gonadiquehez les souris KO pour le REb plaide en faveur d’un rôle membranaire pos-ible des estrogènes via sans doute le récepteur GPR30 [6,7,8]. De fait dans lesellules germinales purifiées du rat adulte, outre les REs (a et b) nous avons misn évidence un GPR30 fonctionnel [9] impliqué dans le contrôle de l’apoptosees spermatocytes pachytènes (les gènes des cyclines A1 et B1 sont diminuéslors que celui de Bax est augmenté). De plus, ces hormones femelles sont pro-ablement concernées dans la maturation des spermatides rondes chez le rat10] comme cela avait été décrit chez les souris déficientes en aromatase [11].ependant chez la souris des études portant sur le GPR30 n’ont pas permis deémontré le rôle membranaire des estrogènes dans la reproduction puisque lesnimaux mâle et femelle sont fertiles [12]. Toutefois il convient de préciser quees auteurs qui ont généré ces souris KO pour le gène Gpr30 n’ont pas analysén détail la spermatogenèse mais seulement la réponse estrogénique au niveaue l’utérus et de la glande mammaire. Par opposition, chez le poisson zèbre,’identification d’un récepteur membranaire actif pour les estrogènes a été rap-ortée et ce récepteur présente une très grande homologie avec le récepteurPR30 [13]. De fait ce récepteur est très fortement exprimé dans le cerveauais aussi dans les cellules testiculaires (spermatogonies, spermatocytes et cel-

ules de Sertoli). Chez l’homme, outre les cellules de Leydig, dans les cellulesexuelles immatures et dans les spermatozoïdes éjaculés l’aromatase et les REsont présents [14,15]. Par ailleurs, chez les patients déficients génétiquementn aromatase qui présentent des pathologies osseuses, lipidiques et glucidiques,es anomalies de la spermatogenèse (diminution du nombre et de la mobilitées spermatozoïdes) ont été observées et souvent associées à une cryptorchi-ie [16]. En conclusion avec les gonadotrophines et la testostérone, l’existenceimultanée d’une aromatase active dans les cellules germinales et de récepteursux estrogènes, suggèrent que les estrogènes produits localement doivent êtreris en compte dans la régulation de la spermatogenèse et plus généralementans la physiologie de la reproduction chez le mâle.xpression de l’aromatase dans les cellules testiculaires des mammifèresEspè-esCell LeydigC Cell SertoliCell germinalesRat+++Souris+++Campagnol+++errat+?±Ours+?+Bison+++Cheval+±+Singe+?+/?Homme+++ell : cellules [17].éférences

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ymposium 7 : hormones et syndrome métabolique

’aldostérone : un acteur essentiel de la physiopathologieu syndrome métabolique. Lefebvreervice d’endocrinologie, diabète et maladies métaboliques, CHU de Rouen,ouen, France

e terme syndrome métabolique (SynM) désigne une constellation de fac-eurs de risque interdépendants incluant hypertension artérielle, hyperlipidémie,roubles de la glycorégulation et obésité abdominale. Sa prévalence augmentee facon impressionnante dans le monde entier. Plusieurs données suggèrentue l’aldostérone joue un rôle important dans la physiopathologie du SynM. Enremier lieu, les études descriptives montrent une élévation fréquente des tauxirculants d’aldostérone chez les patients atteints de SynM, l’aldostéronémiepparaissant corrélée au degré du surpoids. L’augmentation de la concentra-ion plasmatique d’aldostérone s’associe couramment à une inflation du rapportldostérone/rénine montrant que l’hyperaldostéronisme du SynM résulte, auoins en partie, de l’activation de la sécrétion d’aldostérone par des signaux

égulateurs indépendants du système rénine-angiotensine. Différents travauxnt suggéré que des facteurs libérés par le tissu adipeux pourraient être res-onsables de l’hyperaldostéronisme du SynM. En particulier, certains acidesras, après oxydation par le foie, apparaissent capables de stimuler la sécré-ion d’aldostérone in vitro. L’intervention de plusieurs adipokines est égalementrobable, l’action des produits de sécrétion adipocytaire sur les cellules cor-icosurrénaliennes en culture comportant à la fois un effet stimulant directt une potentialisation de l’effet de l’angiotensine II. Par ailleurs, il est bienémontré que l’excès pondéral et le syndrome métabolique sont associés àne activation du système sympathique. En outre, différents travaux indiquentue certains neurotransmetteurs libérés dans la zone glomérulée du cortexar des terminaisons neurovégétatives stimulent la sécrétion d’aldostérone. Ilst donc concevable que l’hyperaldostéronisme du SynM soit également uneonséquence de l’hypertonie sympathique. L’augmentation du taux circulant’aldostérone est en retour susceptible de jouer un rôle dans la pathogéniees différents éléments constitutifs du SynM. Ainsi, outre sa participationla genèse et l’entretien de l’hypertension artérielle, l’excès d’aldostérone

emble favoriser l’insulinorésistance par l’intermédiaire d’une action directeur le tissu adipeux en réduisant notamment la synthèse d’adiponectine. Enfin,’aldostérone a des effets délétères directs cardiaques et vasculaires favori-ant notamment la dysfonction endothéliale et contribuant très certainementu risque cardiovasculaire global élevé observé chez les patients atteints deynM. L’ensemble de ces données indiquent que l’aldostérone joue un rôleentral dans la physiopathologie du SynM et qu’elle constitue de ce fait uneible thérapeutique potentiellement importante dans la prise en charge de cetteffection.

ortisol et syndrome métabolique. TabarinHU de Bordeaux, Bordeaux, France

e cortisol joue un rôle physiologique essentiel dans la régulation des fluxe substrats énergétiques. Celui-ci s’exerce via les récepteurs aux glucocor-icoides (GR), minéralocorticoides (MR) et la modulation de l’accès à cesécepteurs via l’enzyme 11� hydroxylase. Les organes cibles de la régulationétabolique du cortisol sont multiples : tissu adipeux, hépatique, musculaire

t pancréatique. L’excès de glucocorticoïdes endogènes ou exogènes engendre’ensemble des éléments du syndrome métabolique : obésité viscérale, intolé-ance aux hydrates de carbones, dyslipidémie. L’insulinorésistance secondaire

l’hypercorticisme semble jouer un rôle majeur dans sa physiopathologie.

’hypercorticisme induit un risque cardiovasculaire accru et surmortalité cardio-asculaire qui sont également favorisés par un effet direct des glucocorticoïdesur les cellules endothéliales, les cellules musculaires lisses artériolaires et lesacteurs de coagulation. Au-delà de ces conséquences bien établies plusieursoints restent débattus et/ou constituent des voies de recherche qui seront abor-

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és au cours de la présentation : l’impact métabolique de l’hypercorticisme àinima comme celui engendré par les incidentalomes surrénaliens, les indica-

ions de la recherche d’un hypercorticisme latent devant un diabète de type 2, lesonséquences métaboliques des imperfections de la substitution de l’insuffisanceurrénalienne par les formulations actuelles de l’hydrocortisone, la persistance’anomalies métaboliques après guérison hormonale du syndrome de Cushing,a mise en point d’inhibiteurs de l’enzyme 11� hydroxylase de type 1 pour le trai-ement du syndrome métabolique et de corticoïdes exogènes modulant l’activitéu GR de manière à garder une activité anti-inflammatoire tout en étant dépourvu’effets métaboliques indésirables.

H et syndrome métabolique. Chansonervice d’endocrinologie et des maladies de la reproduction

yndrome métabolique : vers une définition « unique » ? Même si le concepte syndrome métabolique en tant qu’entité pathologique reste débattu, il resten bon moyen d’identifier et de classer les patients à risque de diabète et dealadies cardiovasculaires grâce à des critères facilement disponibles en rou-

ine [1,2]. L’insulinorésistance y joue un rôle central. Les différents facteurs deisque pris en compte sont l’obésité centrale, l’augmentation de la glycémie àeun, l’hypertension artérielle (HTA), l’augmentation de la concentration plas-

atique des triglycérides et la baisse de celle du HDL-cholestérol. Différenteséfinitions du syndrome métabolique ont été proposées depuis 1998 [3–6], jetantn peu de confusion dans la comparaison des études. Récemment, plusieurs orga-isations de santé et sociétés savantes internationales se sont mises d’accordour considérer qu’un syndrome métabolique était défini par la présence delus de 3 valeurs anormales parmi les 5 critères retenus et que l’augmentationu tour de taille n’était plus une caractéristique obligatoire [7]. Pour la PA, lalycémie à jeun, les concentrations de triglycérides et d’HDL-cholestérol, desaleurs seuils communes sont proposées ; en revanche, la valeur seuil considéréeomme pathologique reste variable selon les populations et les ethnies.nsuffisance antéhypophysaire, déficit en hormone de croissance (growth hor-one, GH) et risque cardiovasculaire.– Les patients ayant un hypopituitarisme

nt souvent des caractéristiques comme l’adiposité abdominale, les concentra-ions de cholestérol total, de LDL-cholestérol et des triglycérides qui augmentente risque de maladie cardiovasculaire [8,9]. Une augmentation de l’épaisseur de’intima-media au niveau des artères carotides [10,11] a également été obser-ée et des études épidémiologiques confirment l’augmentation de la morbiditét de la mortalité cardiovasculaire dans ce contexte [12]. Le déficit en GH etn insulin-like growth factor-I (IGF-I) a été impliqué dans cette augmentationu risque de maladie cardiovasculaire ; néanmoins, quelques études soulignent’importance des accidents vasculaires cérébraux et d’une irradiation cérébraleréalable plus que le déficit spécifique d’un axe endocrinien dans cet excès deortalité [12].e traitement de substitution hormonale par la GH améliore certains des facteurse risque cardiovasculaire des patients ayant un déficit en GH [9,11]. Dans uneéta-analyse de tous les essais contrôlés randomisés, nous avons montré que

ar rapport au placebo le traitement par GH est associé à une diminution nettee la masse grasse, du LDL-cholestérol et de la pression artérielle diastoliqueais aussi à une augmentation des concentrations de glucose et d’insuline [13].e traitement par GH en augmentant la glycémie et l’insulinémie expose doncotentiellement certains patients au diabète [14], mais semble (avec d’autresméliorations de la prise en charge) être associé à une réduction du risque’AVC et d’événements coronariens non fatals [14]. . . Les effets du traitementar GH sur le risque cardiovasculaire global, chez les patients ayant un hypopi-uitarisme, sont pour l’instant peu documentés, et des essais cliniques avec desritères d’évaluation « durs », précis, comme la mortalité cardiovasculaire sontécessaires avant de tirer des conclusions définitives. En termes de préventionu risque cardiovasculaire, il est aussi nécessaire d’avoir plus de données sures concentrations de sécurité de l’IGF-I au cours du traitement par GH chez lesatients ayant une insuffisance antéhypophysaire.

e syndrome métabolique du déficit en GH (GHD).– Les patients adultes pré-entant un panhypopituitarisme avec, en particulier, un GHD ont plusieursnomalies métaboliques. Il a été postulé que l’augmentation de la morbiditét de la mortalité cardiovasculaire de ces patients pouvait être en rapport aveces anomalies métaboliques secondaires au déficit en GH. Le phénotype du
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HD de l’adulte partage, avec le syndrome métabolique, des caractéristiquesommunes telles l’obésité abdominale ou l’insulinorésistance. Par ailleurs, lesatients en surpoids et obèses (dont certains présentent aussi un déficit fonc-ionnel de sécrétion de GH quand on les teste sur ce plan) ont des anomalies

étaboliques typiques du syndrome métabolique qui pourraient être associées auéficit en GH. . . mais qui pourraient aussi exister indépendamment de ce déficit.ans une telle situation, les causes et les effets se recoupent : d’un côté l’obésité

t les anomalies métaboliques peuvent être une conséquence du GHD. . . d’unutre côté, l’obésité en soi peut être à l’origine de perturbations endocriniennes,n particulier de l’axe somatotrope [15] ! Cet aspect a d’ailleurs été pris enompte dans les recommandations concernant le diagnostic biologique de GHDn standardisant la réponse de GH au cours des tests de stimulation en fonctionu degré d’obésité [16,17]. Toutefois l’obésité en soi peut affecter non seulementa sécrétion de GH mais aussi la présentation clinique du déficit en hormone deroissance chez l’adulte et les effets du traitement par GH.’un des moyens de savoir si le GHD est à l’origine d’un authentique syndromeétabolique est de déterminer l’évolution de sa prévalence lors du traitement

ar GH. Ceci a été spécifiquement réalisé à l’occasion de 2 études, l’une publiéear des Hollandais sur une petite série de patients [18], l’autre publiée danse cadre de l’étude HypoCCS, une grande étude d’observation internationale

enée aussi bien aux États-Unis qu’en Europe [19]. Dans cette dernière étude,a prévalence du syndrome métabolique avant traitement par GH a été compa-ée à celle observée après 3 ans de traitement dans une population de patientsorteurs d’un GHD. Sur la cohorte totale de 2531 patients, la prévalence duyndrome métabolique est de 42,3 % (dans la cohorte américaine, elle est de6,6 % et dans la cohorte européenne de 31,1 %). La prévalence est de 46,8 %hez les GHD ayant débuté à l’âge adulte et de 20,6 % chez ceux dont le GHDdébuté dans l’enfance. Cette prévalence est supérieure à celle de la popula-

ion générale. Les paramètres du syndrome métabolique les plus fréquemmentrouvés anormaux sont la circonférence abdominale (trouvée augmentée chez4,9 % de l’ensemble de la cohorte, 64,2 % aux États-Unis, 54 % en Europe)t la pression artérielle (55,7 % de l’ensemble de la cohorte sont hypertendus,7,6 % des Américains, 52,5 % des Européens). Quel que soit le critère analysé,a prévalence était significativement supérieure aux États-Unis en comparaisone l’Europe, la différence la plus prononcée étant observée pour la glycémie àeun (44,3 % des Américains avaient une hyperglycémie à jeun contre 12,5 %es Européens). Les patients plus âgés, les femmes, les GHD ayant débuté à’âge adulte avaient une prévalence supérieure de syndrome métabolique.près 3 ans de traitement par GH, la prévalence du syndrome métabolique ete chacun des paramètres du syndrome (évaluables chez 346 patients) n’a pashangé dans le groupe traité par GH (42,5 % vs 45,7 %, p = 0,172). L’évolutiontait la même aux États-Unis et en Europe (65,6 % vs 66,8 % et 33,6 % vs 36,8 %n Europe). Pour les critères individuels du syndrome métabolique, des dif-érences significatives entre la valeur basale et celle observée après 3 ans deraitement ont été notées pour la prévalence d’une augmentation de la circonfé-ence abdominale (qui diminue, passant de 62,1 à 56,9 %), d’une hyperglycémie

jeun (qui s’élève, passant de 26 à 32,4 %) et de l’HTA (passant de 59,8 à9,7 %), sans modification significative des lipides.près ajustement pour l’âge, le sexe, la date de début et l’utilisation’hypolipémiants, le risque relatif d’avoir un syndrome métabolique à 3 anse traitement est trouvé de manière significative chez les patients qui avaient unyndrome métabolique au départ (RR = 4,09 ; IC 95 % : 3,02–5,53, p < 0,001) ethez ceux qui étaient obèses ou très obèses au départ (IMC ≥ 30) (RR = 1,53 ;C : 1,17–1,99 ; p = 002).es résultats de l’autre étude vont dans le même sens : la prévalence du syndromeétabolique ne change pas sous traitement par GH [18].HD, traitement par GH et risque de diabète.– Le syndrome métabolique est unarqueur de risque de diabète. Quel retentissement sur l’incidence du diabète

eut avoir un traitement comme la GH, qui, on le sait, augmente la glycémie et’insulinémie, chez des patients présentant un syndrome métabolique ? On saitue le traitement par GH augmente la glycémie à jeun [20]. Cet effet pourraittre contrebalancé par l’amélioration de la sensibilité à l’insuline observée chezes patients GHD adultes traités par GH particulièrement lorsqu’ils ne sont pas

bèses et qu’ils ont une faible dose de GH [21].i le traitement par GH est indiqué, il faut certainement se méfier des sujetsbèses chez qui la présence d’un syndrome métabolique risque fort de prédis-oser à l’apparition d’un diabète de type 2. D’après une étude suédoise, ce sonturtout les femmes qui auraient un risque accru de diabète de type 2 (prévalence

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fois supérieure à celle de la population générale, ce qui n’est pas le cas desommes), partiellement expliqué par un IMC supérieur et une activité physiquenférieure [14].ertaines étiologies du GHD exposent peut-être aussi à un risque supérieur. Ceourrait être le cas des patients ayant présenté une maladie de Cushing. Dansa cohorte HypoCCS [22], la prévalence du syndrome métabolique des GHDecondaires au traitement d’une maladie de Cushing (48 %) est assez proche deelle des patients ayant un GHD lié à d’autres causes d’insuffisance hypophy-aire (44 %). Mais, après 3 ans de traitement par GH, 23 % des patients ayant desntécédents de maladie de Cushing et qui n’avaient pas de syndrome métabo-ique avant traitement par GH, en développent un (versus 9 % chez les patientsyant une autre cause d’insuffisance hypophysaire). La prévalence du diabètevant traitement et après traitement est supérieure dans le groupe ayant eu unealadie de Cushing sans que la différence ne soit statistiquement significative.

’incidence du diabète est aussi supérieure au cours des 3 ans de traitement parH mais là encore, la différence n’est pas statistiquement significative.onclusion.– Le déficit en GH s’accompagne d’un tableau clinique dans lequelifférents paramètres du syndrome métabolique sont réunis. La prévalence duyndrome métabolique évolue peu sous traitement substitutif par GH. La signi-cation pronostique (risque cardiovasculaire, risque de diabète) du « syndromeétabolique » au cours du déficit en GH est-elle la même que celle du syndromeétabolique tout venant ? La réponse à cette question est importante car le trai-

ement par GH augmente la glycémie et pourrait donc favoriser chez certainsujets la survenue d’un diabète.éférences

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ymposium 8 : de l’hormonogénèse à la pathologie thyroïdienne

nsuffisances thyréotropes congénitales. Castinettiervice d’endocrinologie, diabète et maladies métaboliques, CHU La Timone,64, rue Saint-Pierre, 13385 Marseille cedex 05, Francedresse e-mail : [email protected].

’hypothyroïdie centrale est une pathologie rare, qui représente environ 10 % desauses d’hypothyroïdie congénitale [1]. Le diagnostic est basé sur les dosagese T4libre et de TSH. Le dépistage congénital peut être délicat, car les valeurse la TSH et de la T4 peuvent être dans les normes à la naissance. Des étudesnt fait part d’un intérêt du test à la TRH ou à la rhTSH, mais les résultats sontontradictoires ou basés sur de faibles effectifs. Le traitement fait appel à la LT4,vec augmentation progressive de posologie, adaptée à l’âge. La surveillance estasée sur les taux de T4 libre, qui doivent être dans la partie supérieure de laormale [2]. L’insuffisance thyréotrope congénitale est une entité multiple. Leéficit thyréotrope peut être isolé, le plus souvent lié à des mutations du gènee la TSHß. Une hypothyroïdie centrale transitoire isolée peut également êtrebservée chez les enfants nés de mères en hyperthyroïdie mal contrôlée au course leur grossesse. Les déficits thyréotropes peuvent aussi être diagnostiquésans le cadre de déficits hypophysaires multiples. Le diagnostic peut être renduélicat par les interactions de la GH et du cortisol sur l’axe thyréotrope. Lesutations des gènes codant pour des facteurs de transcription impliqués dans

e développement hypophysaire (PROP1, POU1F1, LHX3, LHX4. . .) sont enause en pathologie humaine [3]. Cependant, malgré le fait que de nouvellesutations aient été identifiées au cours des 15 dernières années, les mécanismes

u développement de l’axe thyréotrope restent imparfaitement compris. Nousvons récemment généré une recombinase Cre sous contrôle du promoteur de

ctnd

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a TSHß: ce modèle permet d’invalider un facteur de transcription au coursu développement hypophysaire spécifiquement dans les cellules thyréotropesurines. Nous avons ainsi déterminé le rôle potentiel de PITX2, un facteur de

ranscription à homéodomaine paired et de ISL1, un facteur de transcription àoméodomaine de type LIM.éférences

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roubles congénitaux de l’hormonogenèse thyroïdienne. Castanet

aris, France

as de résumé.

e l’H2O2 au nodule toxique. Burniat, B. Corvilainervice d’endocrinologie, université Libre-de-Bruxelles, hôpital Érasme, 808,oute de Lennik,1070 Bruxelles, Belgique

’adénome thyroïdien autonome (nodule chaud) est une tumeur monoclonaleénigne dont la croissance et la fonction ont échappé au contrôle hypophy-aire ; la sécrétion d’hormones thyroïdiennes n’est dès lors plus contrôlée. Laurvenue d’un adénome autonome est le plus souvent attribuable à une mutationctivatrice du récepteur de la TSH et plus rarement de la protéine Gs coupléeu récepteur de la TSH. La prévalence des nodules chauds dans une régionst inversement proportionnelle à l’apport iodé. L’eau oxygénée (H2O2) estn facteur limitant dans la synthèse des hormones thyroïdiennes et est géné-ée en quantité importante dans la thyroïde. L’hypothèse physiopathologiqueénéralement retenue est qu’un apport iodé insuffisant entraînerait un certainegré de stimulation de la thyroïde par la TSH et donc une production aug-entée d’eau oxygénée et d’espèces réactives de l’oxygène. L’H2O2 produit

n excès au niveau de la membrane apicale du thyrocyte pourrait diffuser à’intérieur de la cellule et, si les systèmes de détoxification sont dépassés, favo-iser l’apparition de diverses mutations. Certaines de ces mutations en activante manière constitutive le récepteur de la TSH pourraient donner naissance àn clone de cellules hyperfonctionnelles avec un avantage prolifératif entraînantterme la formation d’une tumeur hyperfonctionnelle. À la scintigraphie, ces

odules apparaissent comme chauds ou hypercaptants car le nodule thyroïdien

oncentre de manière préférentielle ou exclusive le radio-iode ou le 99mTc per-echnetate, le reste du parenchyme étant partiellement ou totalement éteint. Il’y a pas de relation claire entre le phénotype de l’adénome (croissance, pro-uction hormonale) et la mutation causale. Dans la thyroïde humaine, la TSH
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Préservation folliculaire et chimiothérapieC. PoirotParis, France

Pas de résumé.

Symposia du 27e congrès de la SFE / A

ctive la voie de l’AMPc et la voie des inositol-phosphates. Chez l’homme,a voie de l’AMPc active le transport de l’iodure et la sécrétion des hormoneshyroïdiennes mais est plutôt inhibitrice sur la génération d’H2O2 et la synthèsees hormones thyroïdiennes, ces deux deniers processus étant contrôlés positi-ement uniquement par la voie des inositol-phosphates (Fig. 1). La plupart desutations du récepteur de la TSH n’activent que la voie de l’AMPc et pas la

oie des inositol-phosphates. Cette constatation nous a incité à réaliser un test auerchlorate chez les patients porteurs d’un nodule chaud afin de détecter la pré-ence éventuelle d’un trouble de l’organification de l’iode. Nous avons observén test positif chez environ 60 % de nos patients et donc confirmé cette hypothèseFig. 2).éférences

1] Song Y, Driessens N, Costa M, De Deken X, Detours V, Corvilain B, et al.oles of hydrogen peroxide in thyroid physiology and disease. J Clin Endocrinoletab 2007;92(10):3764–73.

2] Moreno-Reyes R, Tang BN, Seret A, Goldman S, Daumerie C, Corvilain B.mpaired iodide organification in autonomous thyroid nodules. J Clin Endocrinol

etab 2007;92(12):4719–24.ig. 1. Régulation du thyrocyte humain par la TSH. L’activation de la phospho-

ipase C s’observe pour des concentrations de TSH environ 10 × supérieures àe qui est nécessaire pour activer la voie de l’adenylate cyclase. D’après réf [1].

ig. 2. Pourcentage de décharge des 46 nodules chauds lors du test au perchlorate.e test est considéré comme positif si la décharge excède 15 %. Vingt-huitatients (61 %) avaient un test positif (P+) et 18 (39 %) un test négatif (P-).’après réf [2].

s d’Endocrinologie 71 (2010) 326–337 337

ymposium 9 : folliculogénèse

ontrôle local folliculaire.A. Visserotterdam, Pays-Bas

as de résumé.

uivi du capital folliculaire. Decanterille, France

as de résumé.


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